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Le tissage d’une histoire

12/5/2025

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 Extrait de Newsletter Ethno-Passion 2025
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Aujourd’hui je vais te raconter un peu le début de l’histoire. Ce fil qui fait qu’aujourd’hui tu es présent sur notre site Ethno-Passion.

Bonjour à toutes et tous et bienvenue sur « Ce grand chemin qui n’a pas de porte. Des milliers de routes y débouche, celui qui franchit cette porte sans porte, marche librement entre la Terre et le Ciel ».
Cette citation me vient d’un livre de Roland Habersetzer, d’un de ses livres sur le Karaté que j’ai pratiqué vers mes 16 ans. A la fin de son livre, aux éditions Marabout, je m’en rappelle encore, il y avait tout un chapitre sur le coté invisible de la Force. Pour moi, un truc de «ouf».

Depuis mes 9 ans, je n'ai jamais arrêté de chercher ce qu’il pouvait bien y avoir «derrière»… Bon il m’a fallu des années pour commencer à comprendre ce que cela pouvait bien dire. D’autant plus que toujours dans l’âge de mes 16 ans, en vacances avec mes parents dans l’Hérault chez ma grand-mère paternelle, j’ai eu la bonne idée de rentrer dans une librairie de Lunel et d’y trouver « Clés pour le Zen » de Thich Nhat Hanh (dont je possède toujours la première édition). Et là il m’a fallu plus que des années pour commencer à appréhender ce qu’il y avait d’écrit dans ce livre.
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En octobre 1978, départ pour le service militaire dans la Marine qui m’a amené jusqu’à Lorient. La « quille » en 1979, si vous ne connaissez pas, ça veut dire, le service est terminé, on retourne à la vie civile. J’y retourne assez mal d’ailleurs, car en 1980, grosse chute de cheval, fracture et écrasement du poignet droit et fracture d’un doigt de la main gauche. Après trois opérations, un an d’impossibilité à bouger ma main droite et 300 séances de rééducation (j’y allais 4 fois par jour pour récupérer) pas question de rester comme ça, retour vers la Bretagne et les sorciers bretons (dont je terrai le nom car certains n’apprécieraient pas).

J’ai appris beaucoup, énormément, et pas que des pratiques ou des techniques ou des rituels, non. J’y ai appris non seulement à regarder l’invisible mais aussi à accepter que d’autres formes de cognitions du monde existent, et sont tout aussi légitimes que celle que j’avais apprise du fait de l’éducation. J’y reviendrai car je me suis rendu compte que c’est exactement ce qui est le plus difficile à acquérir, même si l’on a des pratiques dites « authentiques »…

Je passe un certain nombre années en compagnie de cette bande de sorciers que j’apprécie beaucoup. Un des sorciers me dit qu’avec ma tournure d’esprit et ma quête, je devrai essayer le Tai Ji Quan. A la télé passe un documentaire sur le Tai Ji et le Qi Gong. Me voilà partie en quête de ces mêmes Forces sous un autre angle.

Entre temps je passe par Soultz-Haut-Rhin où vit Adolphe Landspurg, sourcier de son état (vous pouvez trouver encore tous ses livres, même si lui, a rejoint l’invisible). J’apprends à ses côtés. Je me rappelle ce matin où assis avec mon pendule à la main, d’un ciel absolument sans nuage, en moins de cinq minutes, le ciel est devenu noir d’encre, un énorme coup de Tonnerre, puis en l’espace de deux à trois minutes, un ciel d’un bleu le plus pur qui soit.
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Quelques mois plus tard, alors que je dors, je suis traversé par la foudre de part en part. Une amie Cherokee me dit que je suis devenu un « rêveur de Tonnerre ».
Me voilà parti chez les « natifs », le début du chemin vers le chamanisme. Les quêtes de vision, 4 jours sans manger et sans boire. A l’époque ça rigolais pas. Et les Inipi, les huttes de vapeur. En même temps je dévore les livres de Castaneda dont je possède encore aujourd’hui, les premières éditions en français.

Et, comme me l’avait suggéré un des sorciers, je suis allé découvrir le Tai Ji Quan et le Qi Gong. A l’époque, les profs se comptaient sur les doigts d’une main dans le 06. Et encore, peut-être d’une main palmée.

En sortant de mon premier cours, je volais, j’ai su ce soir là que je pratiquerai toute ma vie. Me voilà donc avec ma bande de sorciers, les natifs, le Tai Ji Quan et le Qi gong et, pour faire bonne mesure, je décide d’écrire à la librairie « la Table d’Emeraude » à Paris car j’avais appris que c’était le lieu de rdv des alchimistes, et entre autres, de la lignée d’Eugène Canseliet.

Quelle surprise un matin de recevoir un coup de téléphone, un téléphone « fixe à cadran », d’un alchimiste qui habitait… à 10 km de chez moi. « Bonjour, vous avez écrit à la librairie… » Rendez-vous pris, me voilà partie et me voilà dans le saint des saints pour un alchimiste, devant son athanor. Il me fait aussi découvrir « les petits philosophes de la Nature », un groupe qui pratique l’alchimie végétale.
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Je quitte mes professeurs de Tai Ji et de Qi gong qui avaient pris la mauvaise habitude de se comparer (comme quoi, pratiquer de l’authentique ne préserve pas de la comparaison) et je rejoins mon premier maitre chinois, le Dr Jian Lijun, qui arrive juste de Chine, avant qu’il ne fonde le Quimetao à Paris. Dès qu’il fonde son école, me voilà partie pour Paris pendant cinq ans, tous les trois mois, une semaine d’entrainement et le reste du temps, je donne des cours cinq fois par semaine, (deux le midi et trois le soir). La meilleure école pour se perfectionner sans cesse.
En Chine, il était le vice-président de l’Association de Qi Gong Shaolin de Guangzhou. C’est avec lui que je commence à apprendre la transmission du Qi, le Wei Qi Liao Fa, terme qu’une association française a eu la bonne idée de s’approprier en déposant le nom auprès de l’INPI, décidément, les pratiques authentiques ne protègent pas des dérives…

Entre temps, la naissance de mon premier enfant. Dans la chambre de la clinique où ma femme a accouché, se trouve une autre jeune femme dont le mari a pris « refuge », il est ce que nous appelons « un bouddhiste ». Une autre perspective s’ouvre, mais ceci est une autre histoire.
Me voilà donc avec les Chinois, les taoistes arrivent, en fait ils sont déjà là.
Rencontre avec mon premier maitre taoiste en aout 1994, juste après le décès de mon père, en juin. La dernière fois que j’ai pu lui parler, c’était le jour de la fête des pères.

Arrive 1995, année ou je débute l’apprentissage de la MTC, la médecine traditionnelle chinoise, auprès d’une femme médecin, chinoise. En 1997, obtention à Nanjing de la certification en MTC. La suite, peut-être un autre jour.
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Quand tu lis mon histoire, peut-être penses tu que le hasard n’existe pas, et que tout cela serait dû à un destin. Et après tout, pourquoi pas. En ce qui me concerne, je ne le vois pas comme ça. Je suis devenu très « yin yang », jamais l’un sans l’autre, c’est-à-dire jamais uniquement du hasard et jamais uniquement du non-hasard.

Je n’aime pas le « systématique » et ça tombe bien, les Chinois parlent en « chance du Ciel », Chance de l’Homme » et « chance de la Terre ». Les trois ensembles tissent une destinée et non un destin.

La chance de l’Homme est que: si je ne m’étais pas bougé après l’accident de cheval, rien de tout cela ne serait arrivé. Et si je n’avais pas su « écouter » je n’aurai pas suivi le même chemin.

A lire mon histoire, j’ai l’impression de lire comme une boule de billard qui suivrait un chemin tracé par une main invisible, mais voilà, ce n’est pas exactement ce que j’ai vécu. Je n’ai jamais cru à un chemin de vie, j’ai toujours cru en la possibilité d’explorer un territoire de vie, et d’y tracer son chemin. En compagnie des Forces du Ciel, de la Terre et de l’Homme. C’est ça suivre le Dao, la Voie, le Wei Wu Wei, l’agir non-agir.

La Voie te suit, t’emboite le pas, elle ne te précède pas. A toi d’y aller ou pas. La Source, elle, te précède et te suit, tout en t’accompagnant. La Voie te donnera des coups de pouce si tu t’y engage pleinement, et elle te laissera aussi prendre les décisions. C’est la Voie, elle ne s’impose pas, enfin pas toujours, car parfois, oui ! Car c’est bien l’Esprit, lui seul, qui a décidé de me traverser sous la forme de foudre. Pour y créer un canal par lequel il pourrait passer. Je n’avais rien demandé. En revanche, j’ai accepté, et j’ai continué. Je n’ai jamais eu peur des Forces de l’invisible, il sera important qu’on en parle.

Rien n’est systématique à mes yeux. J’ai toujours eu cette quête de « qu’est ce qu’il y a derrière », j’ai navigué au grès des vents qui m’ont toujours accompagné et qui m’accompagneront même vers l’au-delà. A mes yeux la vie est un tissage, mais pas avec mes yeux d’occidental, pas avec ma pensée d’occidental, non, avec une autre forme de cognition.
Dans ces sociétés des Peuples Premiers, il n’y a pas de frontière entre l’individu et le monde qui l’entoure. La personne est tissée dans un réseau : • De liens familiaux, • De relations de voisinage, • D’obligations rituelles, • D’échanges invisibles avec les forces de la Terre et du Ciel. Et la Source de ce tissage est le Mythe fondateur de cette communauté. La maladie d’un individu n’est pas un problème "personnel" : c’est un déséquilibre du tissu social, du tissu cosmique.
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Le rôle du chaman n’est pas d’enseigner à l’individu comment "guérir seul" : c’est de ré harmoniser les relations, de restaurer les équilibres, de négocier avec les Esprits, de réinscrire la personne dans le flux vivant.

C’est un tissage sacré !

Mais pas un tissage avec la vision de l’occidental d’aujourd’hui. En fait ce terme d’occidental ne veut rien dire et veut tout dire. Tu peux aussi bien etre aujourd’hui chinois et occidental, mongol et occidental, breton et occidental. Parce que non, les bretons comme les autres Peuples des régions françaises, n’avaient strictement rien « d’occidental » à part leur position géographique.

Et là, l’erreur est immense que de croire que pratiquer des rituels du « cru » serait plus juste. Ces Peuples ont autant de différences de cognition du monde avec l’occidental d’aujourd’hui, que n’importe quel autre Peuple de la Terre. Je t’en reparlerai bientôt.
En attendant si tu as envie de lire, je te propose "Le monde des non-A" de Van Vogt.
Bientôt tu sauras pourquoi 😊
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    Jean-Yves Bourré

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