Extrait de Newsletter Ethno-Passion 2025 Aujourd’hui je vais te raconter un peu le début de l’histoire. Ce fil qui fait qu’aujourd’hui tu es présent sur notre site Ethno-Passion.
Bonjour à toutes et tous et bienvenue sur « Ce grand chemin qui n’a pas de porte. Des milliers de routes y débouche, celui qui franchit cette porte sans porte, marche librement entre la Terre et le Ciel ». Cette citation me vient d’un livre de Roland Habersetzer, d’un de ses livres sur le Karaté que j’ai pratiqué vers mes 16 ans. A la fin de son livre, aux éditions Marabout, je m’en rappelle encore, il y avait tout un chapitre sur le coté invisible de la Force. Pour moi, un truc de «ouf». Depuis mes 9 ans, je n'ai jamais arrêté de chercher ce qu’il pouvait bien y avoir «derrière»… Bon il m’a fallu des années pour commencer à comprendre ce que cela pouvait bien dire. D’autant plus que toujours dans l’âge de mes 16 ans, en vacances avec mes parents dans l’Hérault chez ma grand-mère paternelle, j’ai eu la bonne idée de rentrer dans une librairie de Lunel et d’y trouver « Clés pour le Zen » de Thich Nhat Hanh (dont je possède toujours la première édition). Et là il m’a fallu plus que des années pour commencer à appréhender ce qu’il y avait d’écrit dans ce livre. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- En octobre 1978, départ pour le service militaire dans la Marine qui m’a amené jusqu’à Lorient. La « quille » en 1979, si vous ne connaissez pas, ça veut dire, le service est terminé, on retourne à la vie civile. J’y retourne assez mal d’ailleurs, car en 1980, grosse chute de cheval, fracture et écrasement du poignet droit et fracture d’un doigt de la main gauche. Après trois opérations, un an d’impossibilité à bouger ma main droite et 300 séances de rééducation (j’y allais 4 fois par jour pour récupérer) pas question de rester comme ça, retour vers la Bretagne et les sorciers bretons (dont je terrai le nom car certains n’apprécieraient pas). J’ai appris beaucoup, énormément, et pas que des pratiques ou des techniques ou des rituels, non. J’y ai appris non seulement à regarder l’invisible mais aussi à accepter que d’autres formes de cognitions du monde existent, et sont tout aussi légitimes que celle que j’avais apprise du fait de l’éducation. J’y reviendrai car je me suis rendu compte que c’est exactement ce qui est le plus difficile à acquérir, même si l’on a des pratiques dites « authentiques »… Je passe un certain nombre années en compagnie de cette bande de sorciers que j’apprécie beaucoup. Un des sorciers me dit qu’avec ma tournure d’esprit et ma quête, je devrai essayer le Tai Ji Quan. A la télé passe un documentaire sur le Tai Ji et le Qi Gong. Me voilà partie en quête de ces mêmes Forces sous un autre angle. Entre temps je passe par Soultz-Haut-Rhin où vit Adolphe Landspurg, sourcier de son état (vous pouvez trouver encore tous ses livres, même si lui, a rejoint l’invisible). J’apprends à ses côtés. Je me rappelle ce matin où assis avec mon pendule à la main, d’un ciel absolument sans nuage, en moins de cinq minutes, le ciel est devenu noir d’encre, un énorme coup de Tonnerre, puis en l’espace de deux à trois minutes, un ciel d’un bleu le plus pur qui soit. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Quelques mois plus tard, alors que je dors, je suis traversé par la foudre de part en part. Une amie Cherokee me dit que je suis devenu un « rêveur de Tonnerre ». Me voilà parti chez les « natifs », le début du chemin vers le chamanisme. Les quêtes de vision, 4 jours sans manger et sans boire. A l’époque ça rigolais pas. Et les Inipi, les huttes de vapeur. En même temps je dévore les livres de Castaneda dont je possède encore aujourd’hui, les premières éditions en français. Et, comme me l’avait suggéré un des sorciers, je suis allé découvrir le Tai Ji Quan et le Qi Gong. A l’époque, les profs se comptaient sur les doigts d’une main dans le 06. Et encore, peut-être d’une main palmée. En sortant de mon premier cours, je volais, j’ai su ce soir là que je pratiquerai toute ma vie. Me voilà donc avec ma bande de sorciers, les natifs, le Tai Ji Quan et le Qi gong et, pour faire bonne mesure, je décide d’écrire à la librairie « la Table d’Emeraude » à Paris car j’avais appris que c’était le lieu de rdv des alchimistes, et entre autres, de la lignée d’Eugène Canseliet. Quelle surprise un matin de recevoir un coup de téléphone, un téléphone « fixe à cadran », d’un alchimiste qui habitait… à 10 km de chez moi. « Bonjour, vous avez écrit à la librairie… » Rendez-vous pris, me voilà partie et me voilà dans le saint des saints pour un alchimiste, devant son athanor. Il me fait aussi découvrir « les petits philosophes de la Nature », un groupe qui pratique l’alchimie végétale. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Je quitte mes professeurs de Tai Ji et de Qi gong qui avaient pris la mauvaise habitude de se comparer (comme quoi, pratiquer de l’authentique ne préserve pas de la comparaison) et je rejoins mon premier maitre chinois, le Dr Jian Lijun, qui arrive juste de Chine, avant qu’il ne fonde le Quimetao à Paris. Dès qu’il fonde son école, me voilà partie pour Paris pendant cinq ans, tous les trois mois, une semaine d’entrainement et le reste du temps, je donne des cours cinq fois par semaine, (deux le midi et trois le soir). La meilleure école pour se perfectionner sans cesse. En Chine, il était le vice-président de l’Association de Qi Gong Shaolin de Guangzhou. C’est avec lui que je commence à apprendre la transmission du Qi, le Wei Qi Liao Fa, terme qu’une association française a eu la bonne idée de s’approprier en déposant le nom auprès de l’INPI, décidément, les pratiques authentiques ne protègent pas des dérives… Entre temps, la naissance de mon premier enfant. Dans la chambre de la clinique où ma femme a accouché, se trouve une autre jeune femme dont le mari a pris « refuge », il est ce que nous appelons « un bouddhiste ». Une autre perspective s’ouvre, mais ceci est une autre histoire. Me voilà donc avec les Chinois, les taoistes arrivent, en fait ils sont déjà là. Rencontre avec mon premier maitre taoiste en aout 1994, juste après le décès de mon père, en juin. La dernière fois que j’ai pu lui parler, c’était le jour de la fête des pères. Arrive 1995, année ou je débute l’apprentissage de la MTC, la médecine traditionnelle chinoise, auprès d’une femme médecin, chinoise. En 1997, obtention à Nanjing de la certification en MTC. La suite, peut-être un autre jour. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Quand tu lis mon histoire, peut-être penses tu que le hasard n’existe pas, et que tout cela serait dû à un destin. Et après tout, pourquoi pas. En ce qui me concerne, je ne le vois pas comme ça. Je suis devenu très « yin yang », jamais l’un sans l’autre, c’est-à-dire jamais uniquement du hasard et jamais uniquement du non-hasard. Je n’aime pas le « systématique » et ça tombe bien, les Chinois parlent en « chance du Ciel », Chance de l’Homme » et « chance de la Terre ». Les trois ensembles tissent une destinée et non un destin. La chance de l’Homme est que: si je ne m’étais pas bougé après l’accident de cheval, rien de tout cela ne serait arrivé. Et si je n’avais pas su « écouter » je n’aurai pas suivi le même chemin. A lire mon histoire, j’ai l’impression de lire comme une boule de billard qui suivrait un chemin tracé par une main invisible, mais voilà, ce n’est pas exactement ce que j’ai vécu. Je n’ai jamais cru à un chemin de vie, j’ai toujours cru en la possibilité d’explorer un territoire de vie, et d’y tracer son chemin. En compagnie des Forces du Ciel, de la Terre et de l’Homme. C’est ça suivre le Dao, la Voie, le Wei Wu Wei, l’agir non-agir. La Voie te suit, t’emboite le pas, elle ne te précède pas. A toi d’y aller ou pas. La Source, elle, te précède et te suit, tout en t’accompagnant. La Voie te donnera des coups de pouce si tu t’y engage pleinement, et elle te laissera aussi prendre les décisions. C’est la Voie, elle ne s’impose pas, enfin pas toujours, car parfois, oui ! Car c’est bien l’Esprit, lui seul, qui a décidé de me traverser sous la forme de foudre. Pour y créer un canal par lequel il pourrait passer. Je n’avais rien demandé. En revanche, j’ai accepté, et j’ai continué. Je n’ai jamais eu peur des Forces de l’invisible, il sera important qu’on en parle. Rien n’est systématique à mes yeux. J’ai toujours eu cette quête de « qu’est ce qu’il y a derrière », j’ai navigué au grès des vents qui m’ont toujours accompagné et qui m’accompagneront même vers l’au-delà. A mes yeux la vie est un tissage, mais pas avec mes yeux d’occidental, pas avec ma pensée d’occidental, non, avec une autre forme de cognition. Dans ces sociétés des Peuples Premiers, il n’y a pas de frontière entre l’individu et le monde qui l’entoure. La personne est tissée dans un réseau : • De liens familiaux, • De relations de voisinage, • D’obligations rituelles, • D’échanges invisibles avec les forces de la Terre et du Ciel. Et la Source de ce tissage est le Mythe fondateur de cette communauté. La maladie d’un individu n’est pas un problème "personnel" : c’est un déséquilibre du tissu social, du tissu cosmique. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Le rôle du chaman n’est pas d’enseigner à l’individu comment "guérir seul" : c’est de ré harmoniser les relations, de restaurer les équilibres, de négocier avec les Esprits, de réinscrire la personne dans le flux vivant. C’est un tissage sacré ! Mais pas un tissage avec la vision de l’occidental d’aujourd’hui. En fait ce terme d’occidental ne veut rien dire et veut tout dire. Tu peux aussi bien etre aujourd’hui chinois et occidental, mongol et occidental, breton et occidental. Parce que non, les bretons comme les autres Peuples des régions françaises, n’avaient strictement rien « d’occidental » à part leur position géographique. Et là, l’erreur est immense que de croire que pratiquer des rituels du « cru » serait plus juste. Ces Peuples ont autant de différences de cognition du monde avec l’occidental d’aujourd’hui, que n’importe quel autre Peuple de la Terre. Je t’en reparlerai bientôt. En attendant si tu as envie de lire, je te propose "Le monde des non-A" de Van Vogt. Bientôt tu sauras pourquoi 😊
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Article inédit Dans le silence profond du Vendredi Saint, à l'heure où l'on dit que le ciel pleure et la terre retient son souffle, un mystère ancien ressurgit : les œufs pondus ce jour-là seraient porteurs d'un pouvoir sacré.
À travers les siècles, dans les villages de France, d'Italie, de Flandre ou d'Auvergne, les œufs du Vendredi Saint furent vénérés comme des talismans naturels : protecteurs, guérisseurs, bénisseurs. Et si ces traditions nous offraient encore aujourd'hui un chemin secret vers la magie discrète du monde vivant ? Que sont les œufs du Vendredi saint ? Le Vendredi Saint — jour de la crucifixion du Christ dans la tradition chrétienne — est vu depuis des siècles comme un moment charnière, où les lois ordinaires de la nature sont suspendues. Dans ce contexte sacré, les œufs pondus ce jour-là étaient perçus non pas comme de simples aliments, mais comme des condensateurs de forces invisibles. Le pouvoir attribué aux œufs du Vendredi Saint : * Protection contre la foudre (placés sur les toits, dans les greniers). * Guérison des maladies (utilisés en onguents, bénis puis consommés). * Fertilité et abondance (enterrés dans les champs ou sous les fondations). * Porte-bonheur familial (conservés dans l'âtre ou sur l'autel domestique). Un héritage de croyances rurales profondément enraciné En Bretagne, dans les Landes, dans le Massif central... * En Bretagne, on gardait précieusement l'œuf béni à la Chandeleur suivante pour protéger la ferme toute l'année. * Dans les Landes, on jetait un morceau de l'œuf dans les sillons fraîchement semés pour assurer la croissance des cultures. * Dans certaines régions des Alpes, l'œuf du Vendredi Saint était suspendu dans les étables pour éloigner les épidémies animales. Ces usages, largement répandus jusqu'au XIXᵉ siècle, témoignent d'une relation intime entre la foi chrétienne populaire et les anciens rituels telluriques : l'œuf, symbole universel de la vie naissante, devient vecteur de guérison, de prospérité et de bénédiction. Pourquoi cet œuf est-il si spécial ? Le symbolisme de l'œuf est ancien, universel, présent dans presque toutes les cultures humaines : * Cosmogonie : l'œuf cosmique, d'où naît le monde (Égypte ancienne, Inde védique, peuples celtes). * Cycle de mort et de renaissance : l'œuf contient la promesse silencieuse de la vie future. * Lien entre ciel et terre : fragile mais porteur d'immortalité. Dans le contexte chrétien rural, l'œuf du Vendredi Saint concentre cette symbolique au moment même où le monde bascule dans le silence du sacrifice. C’est un objet-limite, chargé de la tension sacrée entre mort et résurrection, entre déclin et régénération. Comment utilisait-on ces œufs sacrés ? Selon les régions, plusieurs usages étaient transmis de génération en génération : 1. Protection contre les orages et la foudre L'œuf était enterré sous la première pierre de la maison ou suspendu dans le grenier pour détourner la colère du ciel. 2. Guérison et médecine populaire Mélangé à des décoctions de plantes bénites, il servait à soigner les fièvres ou protéger les enfants fragiles. 3. Fertilité agricole Morcelé et enterré au seuil des champs ou des vergers pour assurer une récolte généreuse. 4. Rituels domestiques Conservé près de l'âtre, il veillait sur la famille, éloignant maladies, accidents et influences néfastes. Attention : dans la tradition ancienne, ces œufs n’étaient jamais mangés sans bénédiction. Le respect du rituel était essentiel pour que leur pouvoir soit actif. Pourquoi ces traditions nous parlent encore aujourd’hui ? À l’heure où notre lien à la nature est distendu, où les cycles de la vie sont oubliés derrière les murs numériques, les traditions comme celle de l'œuf du Vendredi Saint nous rappellent : * Que chaque geste peut devenir sacré. * Que la nature porte encore des mystères. * Que nous avons besoin de rituels pour marquer les passages, pour honorer le vivant, pour guérir nos âmes dispersées. Loin du folklore superficiel ou de la simple superstition, ces gestes modestes tissent un pont secret entre nous et le souffle ancien de la terre. Peut-on recréer un rituel moderne autour des œufs du Vendredi Saint ? Absolument. Voici une proposition simple (inspirée de la tradition, adaptée à notre temps) : 1. Le jour du Vendredi Saint, recueillez un œuf frais avec gratitude et en sachant déjà à ce à quoi vous le destinerez. 2. Tenez-le dans vos mains, fermez les yeux, et insufflez-y une intention pure : protection, guérison, gratitude. 3. Dessinez une croix dessus avec de l’eau de source ou de pluie. 4. Placez-le dans un lieu particulier chez vous (autel naturel, coin sacré) pour l’année. Vous recréerez ainsi un geste millénaire d’alliance avec le vivant, en tissant votre propre fil dans la trame de l’ancienne sagesse paysanne. Conclusion : Écouter les murmures de la tradition Et si dans un simple œuf déposé avec amour battait encore le cœur vivant d'un monde oublié ? Et si ces rituels anciens, loin d'être dépassés, portaient les germes de notre renaissance intérieure ? " Le monde visible est traversé par des courants invisibles. Ceux qui savent écouter les vieux rituels entendent encore leur murmure sacré. " Et si cette année, au Vendredi Saint, vous tendiez l'oreille ? Extrait de Newsletter Ethno-Passion 2025 N.B. Les photos partagées plus bas sont issues de nos propres voyages et rencontres auprès de peuples andins. Des instants de vie, de beauté et de sagesse que nous avons eu la chance de vivre, et que nous sommes heureux de vous faire découvrir. Merci de respecter leur unicité, et de ne pas les utiliser sans notre consentement. Il y a une semaine à peine, les matins étaient encore bien frais ici, à 1000 mètres d’altitude, au cœur de l’Auvergne. Givre au réveil, pas feutrés dans la brume du matin, et parfois, ce voile dru et laiteux occultant toute la beauté du paysage. Et puis, dans un basculement soudain, le printemps a pris sa place. Aujourd’hui, en ce premier dimanche d’avril, il fait près de vingt degrés, peut-être même un peu plus. Une chaleur presque étourdissante… et ce ressenti d’être un peu groggy, quand le corps et l’esprit commencent à se relâcher, à s’ouvrir, à respirer autrement. Ressentez-vous quelque chose de similaire ? Dans le jardin, la vie reprend sa danse. Les primevères sont partout, les tulipes s’ouvrent les unes après les autres, les arbres bourgeonnent sans retenue — espérons qu’ils résisteront aux gelées tardives… Les buses planent au-dessus de la maison, et notre chat — grand adepte de la méditation solaire — retrouve avec joie les plaisirs du dehors. Et c’est dans cette sensation d’éveil et de douceur que nous est venu l'envie de vous parler d'Allin Kausay, cette façon d'être au monde pratiquée dans les Andes depuis des siècles, souvent traduit par le Bien Vivre. Ce n’est pas seulement une sagesse lointaine. Ce Bien Vivre peut venir s’incarner dans chaque instant de notre quotidien, dans chacun de nos gestes posés avec conscience. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Allin Kausay ou "le bien vivre" Allin Kausay n’est ni un secret, ni une religion, ni une philosophie, pas plus qu’un système de croyance ou un enseignement académique. C’est l’un des fondements de la pensée andine, portée par la Cosmovision. Un art de vivre. Un art de marcher sa vie et marcher sa parole. Le terme Allin Kausay vient de deux mots quechua : Allin désigne ce qui est bon, meilleur, juste, généreux… Kausay signifie vivre, exister, être, demeurer… Allin Kausay peut se traduire comme : Vivre dans la conscience de l’intelligence vivante du Cosmos. Ce Bien Vivre est une pratique quotidienne. À chaque instant, par nos pensées, nos sentiments, nos paroles, nous participons au « vivre dans le Cosmos ». Connaître Allin Kausay, c’est apprendre à vivre ému, vibrant, heureux de faire Un avec l’Univers. C’est choisir de cultiver sa présence au monde, malgré les inquiétudes que l’avenir peut parfois faire naître. C’est honorer la vie dans sa forme la plus simple et la plus profonde. Toute tradition possède soit son premier Ancêtre, soit son premier Peuple. Le Peuple Ancêtre des Andins sont les Runas, les premiers qui vinrent sur la Terre. Les Runas sont à l’origine de toutes les Médecines et enseignements des Paqo’s d’aujourd’hui -- prêtres et prêtresses andins, guérisseurs, guides spirituels et gardiens de la tradition. Les Q’eros sont l’un des derniers peuples à vivre encore profondément reliés à la Cosmovision Andine. Communauté quechua isolée dans les hautes montagnes du Pérou, ils incarnent aujourd’hui le « bien vivre » d’Allin Kausay, en respectant l’équilibre du Cosmos. Cette sagesse des Runas remonte à des temps très anciens, bien avant les Incas et les cultures pré-incas. Et les maestros d’aujourd’hui — les guides traditionnels — se relient encore aux Esprits de la Nature pour accompagner ceux qui viennent les consulter, et leur permettre de retrouver la joie de vivre. Cette sagesse s’enracine aussi dans les premières grandes civilisations andines : Caral, Chavín, Paracas, Moche, Nazca, Tiahuanaco, Wari, Chachapoyas, Chancas... Elles ont initié les premières cérémonies dans des temples, marquant le début d’une relation consciente avec les Esprits. Les peuples se rassemblaient pour honorer le Vivant. Une mémoire encore vibrante. Les Incas se sont profondément inspirés de ces savoirs et de ces bâtisseurs, donnant naissance à des lieux tels que le Machu Picchu, devenu symbole de cette sagesse incarnée dans la pierre. Il est précieux de savoir d’où viennent ces pratiques.
Non par nostalgie, mais parce qu’elles reviennent aujourd’hui pour éclairer notre présent, et nous aider à retrouver un chemin d’harmonie. Suivre les enseignements d’Allin Kausay, c’est peu à peu se rappeler que nous avons déjà en nous tout ce dont nous avons besoin. Cette manière de vivre est à la fois pleine de sagesse, belle, mais aussi très efficace. Ces peuples respectent les lois de l’Univers, les végétaux, les animaux, les rochers… C’est un art de vivre qui se perd aujourd’hui, sous l’influence d’autres cultures. Cette connaissance se dissipe, cette sagesse s’efface, et les pratiques se raréfient. Et avec elles, c’est tout un équilibre du monde qui menace de se rompre — un équilibre qu’il est urgent de préserver. Depuis la dernière glaciation, au cœur d’un Vivant généreux et propice à la vie, l’humanité vivait en équilibre avec la Nature, consciente d’en faire pleinement partie -- sans s’en extraire, ni s’en croire supérieure. Mais peu à peu, une distanciation s’est installée. Les révolutions industrielles, puis technologiques, ont accéléré cette séparation, nous éloignant du Vivant, jusqu’à, parfois, nous en croire détachés. Et pourtant… La Nature se rappelle régulièrement à nous, comme pour nous souffler que nous vivons en elle, et que nous dépendons pleinement de son équilibre. Et si nous choisissions, ensemble, de restaurer cet art de vivre, pleinement et en conscience, au cœur du Vivant. Extrait de Newsletter Ethno-Passion 2025 Depuis la nuit des temps, les peuples premiers lisent le monde à travers les couleurs. Pour eux, les teintes ne sont pas de simples nuances visuelles, mais des souffles vivants, des fils d’énergie tissés entre le Ciel et la Terre. Chaque couleur est une porte, un enseignement, une force à accueillir et à comprendre.
Aujourd’hui, nous vous invitons à découvrir le sens de ces couleurs à travers la lecture d’un mythe ancien, transmis de génération en génération par les Paqo’s, les sages (chamans) andins. Ce récit parle d’un pont tissé de lumière, un passage sacré reliant les mondes visibles et invisibles. Installez-vous confortablement dans votre espace préféré, respirez profondément et laissez-vous immerger dans cette lecture quelques instants... -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Le Mythe Sacré de l’Arc-en-Ciel Il était une fois, aux origines du temps, dans un monde encore jeune et vibrant d’énergies primordiales, une entité appelée Mama Sirena. Elle était l’Esprit de l’Eau, née dans les profondeurs du Uku Pacha, le monde souterrain, là où les rivières cachées sculptent la Terre et où résident les mystères du cosmos. C’était un lieu de gestation, d’alchimie, un monde où tout commençait et se transformait. Mama Sirena, gardienne des Eaux profondes, détenait le souffle sacré, une énergie de vie pure capable de tisser des liens entre les mondes. Elle portait en elle le Feu de la Création et l’Eau de la Vie, deux forces opposées mais complémentaires, prêtes à engendrer l’harmonie cosmique. Un jour, dans un élan d’amour pour Pachamama, la Terre-Mère, elle décida de souffler sept fois. D’un mouvement lent et sacré, Mama Sirena souffla donc le premier rayon, et aussitôt la lumière rouge ❤️ jaillit, ardente et indomptable, embrasant la Pachamama comme une étincelle divine. Elle portait en elle la transformation et le renouveau, consumant l’ancien pour faire place à l’inconnu. Ainsi débuta le voyage. D’un second souffle empreint de douceur, Mama Sirena fit naître l’orange 🧡, tel un feu doux et apaisant. Il ondulait comme une brise chaude sur les terres arides, absorbant les énergies lourdes et guérissant les blessures du passé. Ce fut un souffle de réconfort après l’ardeur du premier passage. Dans une inspiration profonde, elle exhala le jaune 💛, éclatant comme l’aube d’un monde en éveil. Il offrait sa lumière aux âmes en quête d’accomplissement, illuminant les rêves et insufflant aux intentions la force de croître et de s’ancrer dans la réalité. Dans un murmure harmonieux, Mama Sirena laissa s’épanouir le vert 💚, tel un soupir de la Terre-Mère. Il s’enroulait autour de chaque être vivant, les reliant aux racines profondes du monde végétal. C’était le souffle de la guérison, un chant silencieux résonnant avec celui de la nature. D’un souffle aérien, elle libéra le bleu clair 💧, léger comme une plume portée par le vent. Son murmure se glissa dans les airs, tissant des chants sacrés, laissant entendre les messages des Esprits soufflés aux voyageurs du ciel. Dans un soupir grave, elle invoqua le bleu profond 💙, ouvrant ses portes vastes et insondables. Ceux qui osaient s’y aventurer y découvraient la connaissance cachée, des vérités tissées entre les étoiles. Là, les murmures du cosmos dévoilaient leurs secrets aux âmes attentives. Enfin, dans un dernier souffle empreint de mystère, Mama Sirena fit naître le violet 💜, ultime passage entre les mondes. Il enveloppait l’initié dans un souffle mystique, une invitation à transcender le visible. Là, dans cette lumière envoûtante, dansaient les Esprits et les ancêtres, révélant la sagesse éternelle. Ces couleurs devinrent les sept chemins de l’Arc-en-Ciel, reliant le Uku Pacha, le Kay Pacha (le monde du milieu, notre monde) et le Hanan Pacha (le monde d’en haut, la demeure des Esprits et des étoiles). Ainsi fut tissé un passage sacré entre les royaumes du visible et de l’invisible. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Le Chemin de l’Arc-en-Ciel : Marcher sur le Pont des Mondes Bien plus tard, au temps des Hommes, les Paqo’s andins, les sages et les guérisseurs de la tradition Inca, comprirent que l’Arc-en-Ciel était bien plus qu’un phénomène lumineux : il était un chemin énergétique reliant les trois mondes. Ils apprirent à l’emprunter pour guérir, enseigner et guider ceux qui cherchaient à vivre en harmonie avec le cosmos. Ainsi naquit la Cosmovision andine, qui signifie Marcher sur le sentier de l’énergie vivante du cosmos. Aujourd’hui encore, les Paqos et les Nusta Paqos (hommes et femmes guérisseurs andins) utilisent ces sept souffles pour guérir à distance, harmoniser les énergies et guider les âmes vers leur véritable chemin. L’Arc-en-Ciel demeure le pont entre les mondes, rappelant à l’humanité que tout est interconnecté, que chaque souffle, chaque couleur et chaque intention participent à l’équilibre du grand tout. Ainsi, à chaque apparition de l’Arc-en-Ciel dans le ciel, les Paqo’s partagent qu’il s’agit d’un message, d’un rappel sacré : Tout est énergie, tout est vivant, et nous avons tous le pouvoir de marcher sur le sentier de l’Arc-en-Ciel, celui de l’énergie vivante du Cosmos. Ce mythe nous rappelle que les couleurs portent des forces profondes, des invitations à nous aligner avec la nature et avec nous-mêmes. Chaque teinte que nous portons, chaque couleur qui nous attire, raconte une histoire intime, un lien entre notre être et l’énergie du monde. Et vous, quelle énergie lumineuse éclaire votre chemin aujourd’hui ? Et si, la prochaine fois que vous voyez un arc-en-ciel, vous l’accueilliez comme un message, un rappel de la danse vibrante qui unit les mondes ? Ici, en Auvergne, la rencontre du soleil et de la pluie fait naître de nombreux arcs-en-ciel, illuminant l'horizon de leurs ponts sacrés. Si cette destination vous inspire, venez ressentir la puissance de cette nature sauvage, où les éléments dialoguent sans cesse autour de nous. Extrait de Newsletter Ethno-Passion 2025 Il y a une vingtaine d’années, j'ai eu la chance de croiser les pas de Patricia, une femme-médecine Navajo (témoignage de Jean-Yves). Patricia est un nom qui lui a été donné par l’administration américaine, bien éloigné de son véritable nom de naissance, son nom sacré, murmuré uniquement dans l’intimité des cérémonies Navajo, porté par le souffle des chants et la mémoire des ancêtres. Le peuple Navajo, ou plus exactement Diné dans leur langue, porte une vision du monde d’une richesse inégalée, empreinte de profondeur et de mystère. Nous avons eu le privilège d’accueillir Patricia en Auvergne récemment. Ses paroles, remplies de gravité et de force, résonnent encore en nous : elle nous a expliqué que dans la culture et la langue Diné, il n’existe ni mot, ni concept pour désigner le mal. Ce n’est ni une omission ni une pensée naïve, mais bien une façon d’être au monde où cette notion n’a tout simplement pas sa place. Et dire que cette langue, imprégnée d’harmonie et dépourvue de la notion même de mal, a connu un destin paradoxal ! Pendant la Seconde Guerre mondiale, reconnue pour sa complexité, elle a été utilisée à des fins militaires par les célèbres Code Talkers Navajo, qui transmettaient des messages cryptés inviolables. Au siècle dernier, cette même langue a été interdite d’usage aux enfants Diné, qui étaient sévèrement punis s’ils étaient surpris à la parler. Une tentative de briser ce lien précieux avec leur identité et leur héritage. Et pourtant, dans cette langue empreinte de nuances, bien loin de nos tendances à nous affronter ou opposer les choses, un mot en particulier éclaire la pensée Diné : le mot Hózhó, que vous pouvez voir tracé de la main même de Patricia. Ce mot, au cœur de leur langue cérémonielle, évoque l'équilibre, l'harmonie et la beauté dans toutes leurs dimensions. Patricia explique que Hózhó ne se limite pas à un bien-être personnel. Il s'agit d'un état d'interconnexion profonde avec tout ce qui nous entoure : la Terre, l'Eau, le Feu, l'Air, et toutes les créations. Il reflète une manière de vivre en alignement avec le vivant, où nos pensées, nos paroles et nos actions s'harmonisent pour favoriser la vie, l'entraide saine entre tous ses éléments, et ainsi la régénération.
Elle insiste également sur le fait que la langue Diné, avec ses spécificités uniques, ne sépare jamais l'être humain de son environnement. Dans cette perspective, Hózhó est une manière de marcher dans le monde en respectant et en nourrissant cette interconnexion sacrée, tout en reconnaissant la beauté dans chaque chose. Patricia nous a également confié une sagesse ancienne, profondément enracinée dans la tradition Diné : notre corps est un miroir de la Terre. « Nous sommes faits des mêmes éléments sacrés – la Terre, l’Eau, le Feu et l’Air – qui façonnent notre planète. Quand nous prenons soin de la Terre, elle prend soin de nous », nous a-t-elle dit, avec cette intensité qui lui est propre et qui captive l’attention de tous ceux qui l’écoutent. Dans un monde traversé par des défis écologiques et humains sans précédent, cette vision nous invite à réapprendre un langage universel, celui de l’harmonie et du respect – envers les autres, envers la Terre, et envers nous-mêmes. 👉 Pour plonger dans cette sagesse ancestrale, écoutez l'un de nos échanges passionnants avec Patricia, enregistré lors d'un Podcast disponible gratuitement (Podcast en deux parties) : Écoutez le Podcast sur Spotify ici Écoutez le Podcast sur YouTube ici Extrait de Newsletter Ethno-Passion 2025 Depuis des millénaires, les peuples premiers tissent des liens profonds avec les forces du vivant. Là où notre monde moderne ne voit que des éléments banals — le vent qui souffle, des flammes qui dansent, ou les étoiles qui scintillent — ils perçoivent des guides, des alliés et des messagers du cosmos. Ce savoir ancestral, transmis de génération en génération, nous rappelle une vérité simple mais puissante : la nature parle, pour peu que nous prenions le temps de l’écouter. Parmi ces forces primordiales, le Feu Sacré s’impose comme un maître du langage universel. Il ne se contente pas de réchauffer ou d’éclairer : il murmure, il chante et il transmet. Ses flammes oscillantes et ses crépitements sont des expressions vivantes d’un dialogue qui relie les mondes visibles et invisibles. Pour les chamans de Mongolie et de Sibérie, il est un guide lumineux, capable de révéler les vérités les plus profondes ou d’éclairer les intentions les plus cachées. Une flamme droite et stable murmure l’harmonie, révélant que nos actes, nos pensées et nos intentions sont alignées. Mais si les flammes vacillent, hésitent ou s’éteignent, le feu, à travers ses chuchotements, nous appelle à réajuster notre énergie, à purifier l’espace ou clarifier notre intention. Ce dialogue vivant entre les flammes et le pratiquant devient alors une danse subtile, un échange constant entre énergie, intention et réceptivité. Mais le feu n’est pas seul à parler ce langage sacré. Dans les Andes, les Paqo’s, ces sages et gardiens des traditions andines, enseignent une autre forme subtile de communication avec le vivant : le Saminchakuy. Le Saminchakuy, littéralement "se nourrir de lumière" en quechua, est une pratique profondément ancrée dans la cosmovision andine. Sous un ciel étoilé ou face aux sommets majestueux des Apus (montagnes sacrées), la lumière des étoiles, du soleil et de la lune devient palpable. Elle s’écoule dans le corps comme une rivière dorée ou argentée, illuminant chaque recoin de notre être. À chaque inspiration, nous accueillons cette lumière. À chaque expiration, nous rendons à la Terre ce qui alourdit notre chemin. Les Paqo’s expliquent que nous sommes comme les animaux qui s’abreuvent à une rivière : nous aussi, nous avons besoin de nous reconnecter à ce Grand Fleuve de Lumière qui descend des cieux. Lorsque nous nous ouvrons à cette énergie subtile, appelée Sami, elle lave nos tensions, nos peurs et nos doutes — cette "lourdeur énergétique" que les Andins nomment Hucha. Tant dans les Andes qu'en Asie, ce lien vivant avec les forces de la Nature nous invite à réapprendre un langage oublié, un dialogue sacré entre le visible et l’invisible, entre le Ciel et la Terre. À travers nos formations, nous vous proposons de partir à la rencontre de ces savoirs ancestraux : Découvrez nos formations en ligne ici Laissez-vous happer par la magie du feu et ses murmures, ou élevez votre regard vers les étoiles pour entendre leur chant. Vous réapprendrez ainsi le langage oublié du Vivant. Extrait de Newsletter Ethno-Passion 2025 Vous vous demandez comment réenchanter vos lectures en ce moment ? Ou peut-être hésitez-vous à vous plonger dans un livre, de peur de ne pas le terminer ?
Et si, cette fois, vous vous laissiez habiter par les mythes fondateurs, ces récits qui parlent d’avant le temps, d’avant les mots eux-mêmes ? Ces histoires ne demandent pas à être simplement lues. Elles appellent à être vécues. Ce sont des éclats d’un monde qui palpite encore, des fragments d’un langage universel où l’humain dialogue avec le ciel, la terre, et les forces invisibles. Dans la tradition touvaine, on raconte qu’un chaos silencieux unissait ciel et terre, jusqu’à ce qu’une danse primordiale les sépare. Ainsi furent créés les Trois Mondes : le Monde Céleste (Kök Churt), le Monde Terrestre (Ortöng Churt), et le Monde Souterrain (Adgiin Churt). Mais cette séparation n’était pas une fin. Ces royaumes, toujours liés, vibrent au rythme des Esprits et de leurs rituels. Les chamans, porteurs de dons sacrés comme le tambour et la vision intérieure, deviennent alors des passeurs, rétablissant sans cesse l’équilibre entre ces dimensions. Les mythes enseignent autant qu’ils émerveillent. Par leurs images, ils révèlent des vérités complexes, presque magiques. Dans le chamanisme mongol, l’Arbre du Monde (Turge Mod) relie ciel et terre, chaque branche devenant un chemin, chaque racine un ancrage. Le chaman, tel un voyageur, traverse ces mondes pour nous rappeler que tout est connecté. Enfin, ces récits ne sont pas des souvenirs du passé. Ils vivent encore, dans chaque chant, chaque histoire murmurée par un chaman ou au coin du feu. Une offrande aux ancêtres, un pont vers les Esprits. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Si vous prenez le temps de déambuler dans une librairie ou de fouiller les rayons d’une médiathèque, vous découvrirez sans doute des trésors qui n’attendent que votre regard pour reprendre vie. Les mythes, souvent discrets sous des couvertures modestes, renferment des mondes entiers à explorer. Pour commencer, voici quelques compagnons précieux :
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Au-delà de ces récits, laissez-vous porter par une lecture profondément enracinée dans notre cheminement à la rencontre des peuples premiers et de leurs pratiques ancestrales. Chamanisme, animisme – Comment retourner aux sources du chamanisme, écrit par Jean-Yves (Bourré), plonge au cœur de la relation entre l’humain et la nature. Ce livre ne se contente pas de raconter ni d’expliquer. Il ouvre une réflexion essentielle : Au lieu de chercher à nous reconnecter à la nature, et si nous apprenions à cheminer en réciprocité avec elle afin qu’elle nous reconnaisse ? -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Prenez le temps. Ces livres ne demandent pas à être parcourus rapidement. Laissez-les vous transporter et vous inspirer. Et si ces ouvrages devenaient des éclats de lumière sur votre chemin, vous invitant à explorer l’invisible ? Extrait de Newsletter Ethno-Passion 2025 ![]() Dans la tradition andine, l’Ayni est bien plus qu’une simple pratique : c’est une philosophie universelle qui guide chaque interaction humaine, naturelle et spirituelle. Lorsqu’une famille andine a besoin d’aide pour ses récoltes ou la construction d’une maison, la communauté se réunit lors de Mingas, des projets collectifs où l’entraide devient une offrande d’énergie. Même l’agriculture andine reflète cette harmonie. Avant de semer, un rituel d’offrande, appelé Despacho, est réalisé pour honorer la Pachamama. Feuilles de coca, graines et symboles sont déposés en gratitude, rappelant cette vérité profonde : pour recevoir, il faut savoir donner. Aujourd’hui, l’Ayni nous inspire à répondre aux défis de notre époque avec conscience et gratitude.
Imaginez une société où chaque geste devient une offrande pour l’équilibre du monde. Nous vous souhaitons de cultiver cette réciprocité dans vos échanges, vos relations, et votre lien avec la nature. Que votre chemin, cette année, soit nourri d’harmonie, d’abondance, et de gratitude. |